Nom du bâtiment

La Maison de Délice

Année de livraison

2023

Le(s) maître(s) d’ouvrage

Particulier

Acteurs de la conception

Jérôme NOUEL

Destination de l’ouvrage

  • Habitat individuel

Superficie

m2

Coût de l’opération

Le type de travaux

  • Construction neuve

Matériaux de Structure

  • Bambou
  • |
  • Bois

Le projet initial : Réaliser une maison d’une petite surface au sol en structure bambou et le plus neutre possible en termes d’impact environnemental.

Deux limites immédiates :

  • Non reconnu en tant que matériau de construction, la construction en bambou n’est pas assurable. *
  • La difficulté d’importer du bambou

Néanmoins, il existe des professionnels en Martinique qui ont mis en oeuvre des réalisations exemplaires et qui disposent d’un savoir faire précieux sur cette plane / ce matériau.

* Une entreprise sur l’île dispose d’un mode constructif de charpente en bambou assurable.

Face à ces difficultés il a été choisi de s’appuyer sur une structure bois (mode constructif répandu et aisément assurable).

Approche Environnementale

Perméabilité et végétalisation

La maison repose sur des pieux métalliques vissés (de 8m, 5m et 3m) sur la tête desquelles sont fixés deux nappes de poutres en bois. Des tirants de type « croix de St André » viennent stabiliser l’ensemble pour répondre aux contraintes sismiques. Ici, les pieux assurent une stabilité à l’ouvrage face au risque sismique et permettent également :

  • de limiter l’emprise au sol de l’ouvrage en laissant ce dernier libre et perméable*. (* Écoulement et infiltration des eaux de pluie toujours possibles).
  • de créer une ventilation sous le plancher ;
  • de réduire l’impact financier des fondations ;

Par ailleurs, l’espace entre le sol et le plancher de la maison a permis d’installer la cuve de récupération d’eau de pluie qui est ainsi à l’abris de l’ensoleillement direct.

Le recours à des matériaux locaux

Deux principales variétés de bambou existent à la Martinique : Le Bambou vulgaris, qui pousse en touffe et que l’on retrouve fréquemment, et le bambou Guadua , exclusivement cultivé à la bambouseraie de Sainte Marie.

Si le premier est trés répendue il n’est pas reconnue comme étant structurellement intéressant. Néanmoins il peut être aisément en design d’intérieur et pour l’aménagement.

Le présent projet permet de mettre en avant cette aspect trés interessant du bambou vulgaris et nous donne ainsi de quoi nous inspirer.

A défaut de ne pouvoir construire les éléments de structure en bambou Guadua comme initialement envisagé, le recours à du bois de type « pin traité » a été la solution la plus évidente et aisée à mettre en oeuvre (Bonne connaissance de l’évolution de matériaux sous nos climats, mise en oeuvre connue, maitrisée et assurée).

Ici, des visseries inox ont été mises en oeuvre afin de réduire les risques de rouille et pour la durabilité de l’ouvrage.

Récupération d’eau de pluie et filtre planté

Sous la maison et le carbet adjacent, des bassins ou cuves de récupération d’eau de pluie ont été mis en oeuvre.

Un filtre planté a été mis en oeuvre pour les eaux usées.

Approche thermique et énergétique

Confort thermique

Element centrale du bien être chez soi, le confort thermique a été traité ici par différents biais :

Construit avec des matériaux légers: Le bois et le bambou sont des matériaux légers; ce qui va limiter l’accumulation de la chaleur par les parois.

La circulation de l’air dans l’ouvrage est favorisée : Elle contribue à donner une sensation de confort et à limiter l’accumulation de chaleur dans l’ouvrage.

  • Le bardage en clairevoie sur la façade ouest permet de guarantir le passage d’un flux d’air constant tandis que l’orientation des lames (ici fixes) contribuent à limiter la force du flux d’air entrant et offre également une protection contre les pluie battantes.
  • Les autres facades sont fixes ou ajourées d’ouvertures mobiles (de type barbadienne) qui vont permettre, entre autre, de contrôler les flux (d’air ou d’eau) entrant. Les murs de la facade ne courent pas sur toute la hauteur du bâtiment ce qui permet à la chaleur de s’évacuer librement par le toit (La chaleur monte) ;
  • Des menuiseries en ventelles ont été mises en oeuvre au niveau du plancher haut et contribuent à apporter un flux d’air régulier et réglable contribuant au confort de la pièce.

Se protéger des rayons du soleil : Pour limiter la surchaufe et profiter des espaces.

Ici, le débord de toit contribue à protéger l’intérieur de l’ouvrage des intempéries tout en assurant une ombre projetée sur les façades.

La toiture n’est pas isolée car constamment ventilée, elle n’a pas le temps d’accumuler de la chaleur et le fait que l’espace ne soit pas fermé contribue à ne pas ne créer d’espace tampon chaud sous la toiture.

La toiture accueille également des panneaux photovoltaïques qui, couplés à des batteries de stockage de l’énergie, contribuent à l’autoconsommation pour les principaux usages de la maison.

Un ouvrage traversant mais résilient :

Si l’ensemble des ouvertures permettent de contribuer à la ventilation de l’ouvrage – ce qui est bénéfique pour la santé et le confort thermique – se protéger en cas de cyclones est également indispensable.

Ici, la cuisine est conçue comme refuge. Certaine cloisons disposent d’ouvertures amovibles qui permettent d’ouvrir l’espace sur l’extérieur ou de le fermer complètement. Dnas ce cas de figure la cuisine deviendra un noyau de secours en cas de cylcone.

Traversant et ouverture haut de mur