Nom du bâtiment
Ferme Aquaponique
Année de livraison
2012
Le(s) maître(s) d’ouvrage
Jean Phillipe Marion
Acteurs de la conception
Jean Phillipe Marion
Destination de l’ouvrage
- Autre
Superficie
m2
Coût de l’opération
€
Le type de travaux
- Rénovation
Matériaux de Structure
Jean-Philippe Marion est le gérant des serres de Petit Pré il est également associé-gérant de l’entreprise Aquatech, créée en 2003. Il est mandataire de cinq autres sociétés : Ferme Marine Caraïbe, Caraïbe Innovation Technologie et Polyester, Aquatech, SNC Alma.
Contexte de l’opération
- Système agricole innovant qui combine la culture de plantes (hydroponie) et l’élevage de poissons (aquaculture) de manière symbiotique.
- Les déjections des poissons fournissent des nutriments essentiels aux plantes, tandis que les plantes épurant l’eau, la rendent propre pour les poissons.
- Cycle fermé et durable, réduisant la dépendance aux produits chimiques et à l’eau douce, et permettant une production efficace de nourriture végétale et animale
- Agriculture de proximité et résiliente.
- La ferme emploie trois salariés, dont deux sont productifs et un est responsable de l’entretien.
La démarche environnementale
Jusqu’à la fin des années 60, la ferme était en hydroponie, avec 36 serres et une utilisation fréquente de phytosanitaires.
En 2012, Jean-Philippe Marion a repris la ferme et a commencé à cultiver des aromates et des plantes médicinales destinés à la vente. Il cultive une variété de plantes, notamment du moringa, du basilic, du curcuma, de l’aloès, du laurier, du galanga, de l’oignon-pays, de la citronnelle, du romarin, de la menthe, etc. Toutes ces plantes interagissent en symbiose et sont cultivées en permaculture.
Il a constaté que les serres n’étaient pas nécessaires en Martinique en raison du climat (température et pluviométrie), et a donc retiré les serres. Il ne souhaitait pas utiliser de traitements chimiques pour ses cultures. La ferme hydroponique a été entièrement transformée en aquaponie, et Jean-Philippe élève des poissons saint-pierre (hybrides d’eau douce et d’eau salée). Il ne les commercialise pas car cela nécessiterait l’installation d’un abattoir, ce qui ne serait pas rentable avec le rendement actuel. Il donne ses poissons aux jeunes aquaculteurs qui s’installent.
Il a aménagé plusieurs planches de culture avec des tôles récupérées et utilise également du BRF (Bois Raméal Fragmenté) fourni par un agriculteur local pour ses plantations. Le circuit d’irrigation en goutte à goutte est connecté au système d’aquaponie. Il fabrique lui-même ses cuves à poissons et bacs, qu’il vend également.
L’eau utilisée provient principalement de l’eau de pluie, et il récupère également l’eau de sa chambre froide. Cette eau passe par plusieurs filtres avant d’être acheminée vers les poissons, ce qui enrichit l’eau en nutriments et équilibre le pH, qui tend à devenir acide en raison des déjections des poissons.
La volonté est de diversifier et d’agrandir les cultures, avec des tests en cours pour des légumes tels que concombres, aubergines, salades et tomates. De plus, il envisage d’installer des panneaux solaires pour devenir moins dépendant du réseau électrique.