[France-Antilles – Avril 2024]
Le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer a annoncé mercredi que l’Union européenne autorisera plusieurs territoires ultramarins à s’écarter du marquage « CE » afin de faciliter l’importation de produits de construction.
Ce marquage est communément présent sur les produits alimentaires, témoignant de leur conformité aux normes de sécurité, de santé et de protection de l’environnement de l’Union européenne.
Cette décision intervient suite à l’adoption en première lecture par le Parlement européen, à une « très forte majorité », d’un projet de règlement révisé concernant les produits de construction. Les autorités françaises ont réussi à inclure une dérogation pour les territoires ultramarins dans ce texte. Ainsi, la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, La Réunion et Saint-Martin pourront opter pour une alternative au marquage CE pour faciliter l’importation de produits de construction provenant des pays de leur région géographique.
Cette adaptation des règles de l’Union européenne aux spécificités ultramarines, annoncée lors du Comité interministériel des Outre-mer en juillet dernier, répond à une forte attente des acteurs locaux, notamment dans le domaine économique et de la construction.
Cette dérogation, obtenue grâce à la mobilisation des autorités françaises, permettra de faire face à l’augmentation des coûts de fret et de l’approvisionnement en matériaux de construction. Elle permettra aux acteurs locaux d’importer des produits de construction de pays tiers de leur région géographique, adaptés aux spécificités locales et compétitifs sur le plan économique.
Marie Guévenoux, la ministre déléguée chargée des Outre-mer, a salué cette évolution comme étant « pragmatique et de bon sens », soulignant qu’elle contribuera positivement au développement économique des territoires ultramarins et à leur intégration régionale.