[ Juin 2024 ]

©Photo de Steven Weeks sur Unsplash

Une problématique d’actualité

La gestion des déchets du secteur du bâtiment est une question brûlante depuis plusieurs années, et la réglementation française s’attaque à la question régulièrement :

  • 2015 : la loi de transition énergétique pour une croissance verte : si elle met l’accent sur les besoins impératifs de rénovation, elle n’en mentionne pas moins les besoins pour les chantiers d’une « exemplarité environnementale (…) porte sur huit critères [dont] la gestion des déchets.
  • 2019 : la loi AGEC (Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire) : elle prévoit la mise en place d’une filière REP (Responsabilité Élargie des Producteurs, autrement dit le fait que les producteurs doivent assurer le financement et/ou l’organisation de la collecte et du traitement des déchets, issus des produits qu’ils mettent sur le marché) pour assurer la gestion des déchets qui en sont issus.
  • 2022 : la RE2020 : réglementation énergétique et environnementale de l’ensemble de la construction neuve, elle introduit l’analyse du cycle de vie, prenant en compte les déchets pour le calcul des impacts.
  • 2023 : l’élargissement aux Produits et Matériaux de Construction du secteur du Bâtiment (PMCB) dans la Responsabilité Élargie du Producteur !

Des évolutions rapides qui demandent des réponses et applications concrètes sur notre territoire, qui a pourtant ses spécificités propres : fortement dépendante de l’import, la Martinique représente un marché et un territoire restreints et isolés du continent, conjugués à une forte consommation. Un terrain fertile pour une génération importante de déchets voués à l’export ou a l’enfouissement…

Un enjeu de taille sur notre territoire

« Une filière qui en Martinique représente 200 à 260.000 tonnes de déchets du BTP à traiter par an. »

Stéphane Abramovici, Directeur de BATIMAT Recyclage et Président d’Entreprises & Environnement,
Conférence sur la gestion des déchets du BTP, Juillet 2022 ©Antilla

Si la prise de conscience des enjeux écologiques commence à émerger, la concrétisation est complexe à mettre en place, et nécessite une logique locale.

Dès aujourd’hui, une réponse martiniquaise

La question est d’actualité, avec le déploiement de l’éco-organisme agréé Valobat en Martinique, et un programme d’actions porté par Entreprises&Environnements, appuyé par Action Logement, couvrant la période 2024 – 2026.

Et ça commence maintenant !

La reprise des déchets inertes, métaux, plâtres, menuiseries et vitreries par Valobat est en effet déjà opérationnelle sur notre territoire, et celle des bois, plastiques et laines minérales devrait l’être très prochainement. Pour accompagner le développement du réemploi sur le territoire, l’éco-organisme propose également 2 appels à projet :

De son côté, Entreprises & Environnement a effectué un premier état des lieux, faisant le constat qu’il est prioritaire pour les différents acteurs de bénéficier du même niveau d’information afin de comprendre les enjeux de l’Economie Circulaire localement, ainsi que les contours juridiques et assurantiels du réemploi, afin de de pouvoir inter-agir et coconstruire la stratégie de demain.

La 1e réponse à ce constat voit le jour dès ce mois-ci avec 3 sessions d’un webinaire dédié à l’ensemble des acteurs de la construction : entreprises du BTP, architectes, MOA, artisans, organes de contrôle et d’assurance, fédérations et syndicats, structures de l’ESS, acteurs de la déconstruction… L’objectif ? Comprendre ce qu’est l’économie circulaire, comment elle s’applique au secteur de la construction et les enjeux de sa mise en œuvre en Martinique !

Aller plus loin : déconstruire les idées reçues sur le réemploi

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